Nikko with Michael No

Lors d’un voyage au Japon en 2015, j’ai eu la chance de prendre contact avec Michael No. Deux ans plus tard, après de nombreux échanges pour organiser ce périple, je me retrouve à Nikko.

Un proverbe japonais dit:  » Tu ne sais pas ce que le mot beau signifie si tu n’es pas allé à Nikko. je dois reconnaître que c’est vrai. Cette expédition en immersion à Nikko avait pour but d’assister à une exhibition de Yabusame au Temple Toshogun. Accrédité journaliste, j’ai pu me retrouver grâce à Michael au sein de l’école Ogasawara Ryu.

Le yabusame (流鏑馬) est une technique de tir à l’arc japonaise pratiquée à cheval. L’archer tire des flèches sans pointes (soit sifflantes, soit avec une boule au bout) sur trois cibles de bois.

Ce type de tir à l’arc est apparu au début de l’époque de Kamakura. Le shogun Minamoto no Yoritomo s’inquiétait des lacunes de ses samouraïs au tir à l’arc. Il organisa donc le yabusame comme une forme d’entraînement.

Il y a deux célèbres écoles d’archers à cheval qui pratiquent le yabusame. L’une d’elles est l’école de la sous-préfecture d’Ogasawara. Le fondateur, Ogasawara Nagakiyo, a reçu l’ordre du shogun Minamoto no Yoritomo (1147-1199) de créer une école de tir à l’arc. Yoritomo souhaitait que ses guerriers soient hautement qualifiés et disciplinés. Le tir à l’arc était vu comme un bon moyen d’instiller les principes nécessaires à un guerrier samouraï.

Aujourd’hui, le yabusame est pratiqué entre autres dans le temple de Tsurugaoka à Kamakura et dans les villes japonaises avec un rituel shinto en automne.

L’école Ogasawara Ryu qui m’a accueilli a commencé quand Ogasawara Nagakiyo, instructeur de Minamoto-no-Yoritomo, fondateur du shogunat de Kamakura, a été invité à Kyoto en l’an 1186. Le 15 août de l’année suivante (1187), le rituel de Yabusame * a été menée au sanctuaire Tsurugaoka Hachimangū (situé dans l’actuelle ville de Kamakura, préfecture de Kanagawa), et les rituels de « Yumihajime * », « Hōsha », « Ōmato » et « Kasagake » ont été établis comme rituels shintō pour la classe guerrière de l’époque Ngakiyo, avec l’aide de son père Kagami Tōmitsu et Ōe-no-Hiromoto, a abrégé de nombreux rituels cérémoniels basés sur les anciennes coutumes et pratiques de la cour. Compte tenu de la période à laquelle ils vivaient, Nagakiyo avait rituels établis qui conviendraient à la classe guerrière. Un exemple d’un tel entraînement qui a eu lieu au pied du mont Fuji et ses environs est connu sous le nom de « Fuji-no-maki-gari », et était un moyen d’enseigner le tir à l’arc aux vassaux qui manquaient leurs cibles lors de voyages de chasse. ..

J’ai passé une semaine avec Michael, à comprendre leur rituel, leur philosophie, mais aussi leur culture.

Cette passion est multifacette. Pour la culture japonaise bien sûr, mais aussi pour la nature, pour les nombreux rituels, pour le cheval. ils voient leur vie entière comme un voyage de discipline.

Deux choses m’ont amené à cette expérience. Ma passion pour le Japon et mon travail sur la relation Homme-Cheval. J’ai aussi découvert en Michael une personnalité incroyable. Ses passions pour la nature et le cheval sont sans cesse incarnées dans son mode de vie. Je n’avais jamais vu une telle relation au cheval. Ce dernier devient presque un ami pour lui. Ce miroir que j’ai tant cherché à capter.

Nous ne cherchons pas à changer les chevaux. Nous nous adaptons à leur personnalité. Un cheval lent restera lent et nous utiliserons ses propres capacités.Michael No

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